L'Union européenne va de facto bloquer mardi l'adoption d'un projet de réforme de la Charte de l'Énergie, un traité international jugé trop protecteur des investissements dans les énergies fossiles, faute d'accord parmi les États européens, a annoncé Bruxelles lundi.

Un compromis pour «moderniser» ce traité vieux de trois décennies avait été rédigé en juin, mais devait être confirmé par un vote formel à l’unanimité des quelque 50 pays signataires, lors d’une conférence le 22 novembre à Oulan-Bator (Mongolie).

Or, plusieurs États membres de l’UE (France, Espagne, Pays-Bas, Luxembourg ou encore Allemagne) ont annoncé ces dernières semaines leur décision de se retirer du traité, jugeant le compromis sur la table très insuffisant pour répondre aux défis du climat.

L’Italie s’en était, elle, retirée dès 2015. Lors d’une réunion vendredi, «les États membres n’ont pas été capables de s’entendre sur la modernisation du Traité de la Charte de l’Énergie (TCE), nous allons donc demander que ce point soit retiré de la réunion mardi», entraînant un report du vote, a annoncé Miriam Garcia Ferrer, une porte-parole de la Commission européenne.

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