Crise sanitaire oblige, les ONG oeuvrant dans le domaine environnemental ont réclamé mardi le report de la conférence climat de l’ONU COP26.

“Avec seulement deux mois d’ici l’échéance, il est évident qu’une conférence mondiale sur le climat sûre, inclusive et juste est impossible, étant donné l’échec à soutenir l’accès aux vaccins à des milliers de personnes dans les pays pauvres, les coûts en hausse des voyages et du logement et de l’incertitude sur l’évolution de la pandémie de Covid-19″, affirme dans un communiqué le Climate Action Network, qui regroupe quelque 1.500 ONG

Et d’ajouter qu’une COP organisée début novembre exclurait de facto de nombreux délégués des gouvernements, militants de la société civile et journalistes, en particulier des pays du Sud dont beaucoup sont sur la +liste rouge+ Covid du Royaume-Uni”, poursuivent les organisations, dénonçant cette “exclusion” dans des discussions sur des sujets capitaux pour l’avenir de l’humanité, en particulier pour les pays les plus pauvres, en première ligne contre le réchauffement climatique.

Toutefois, “cet appel au report de la COP26 ne signifie en aucun cas un report des actions climatiques urgentes ni un boycott des discussions climat”, précise le groupe.

Fin juin, le gouvernement britannique, en charge de cette COP26 qui doit rassembler des milliers de personnes du 31 octobre au 12 novembre, et l’ONU avaient annoncé qu’ils allaient faciliter l’accès à la vaccination contre la Covid-19 pour les participants qui le souhaitaient.

Ceux qui en ont fait la demande devront recevoir leur première dose cette semaine, selon le gouvernement britannique qui affirme qu’avec un délai de quatre semaines entre les deux doses, les délégués seraient vaccinés d’ici le début de la conférence.

Pour rappel, la COP26 a déjà été reportée d’un an en raison de la crise sanitaire, au moment où les spécialistes du climat ne cessent de mettre en garde contre les risques du réchauffement climatique. Selon une récente publiée dans les Actes de l’Académie britannique des sciences, un milliard d’êtres humains pourraient devoir se déplacer sous peine de vivre sous une chaleur impossible à supporter, et ce, à chaque fois que la température globale augmente d’un degré.

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