Le monde se dirige vers une catastrophe, 800 millions de personnes menacés dans les villes côtières d’ici à 2050, concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre sans précédent. Ces dernières semaines, les dirigeants politiques et la société civile ont redoublé d’arguments pour pousser le monde à accélérer la lutte contre le réchauffement climatique.

La 26e  conférence des Nations unies sur le climat, la COP26, qui s’ouvre ce lundi à Glasgow en Ecosse est perçue comme le rendez-vous de la dernière chance. Les décisionnaires venus de 196 pays et organisations signataires de l’Accord de Paris pour le climat en 2015 devront s’entendre sur une politique à mettre en œuvre, au niveau mondial, pour atténuer les effets du réchauffement climatique. La future feuille de route devra engager les Etats du monde entier à réduire davantage leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.

Pour l’instant, ces efforts nationaux, appelés  contributions (NDCs) placent la planète sur une trajectoire de 2,7 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Un niveau légèrement plus bas que les 3,7 °C, vers lesquels le monde s’orientait avant 2015. Mais des efforts restent à faire puisqu’au-delà de 1,5°C, le monde doit se préparer à des conséquences extrêmes, dont certaines seront irréversibles, comme l’ont indiqué rapports publiés récemment sur les effets du changement climatique.

La Cop26 sera aussi l’occasion pour rappeler aux pays riches leur engagement pris en 2009 de trouver 100 milliards de dollars par an pour aider les plus démunis à financer leur transition énergétique et écologique, et à s’adapter aux changements qui sont déjà là.

Or, les derniers chiffres publiés par l’OCDE cet été montraient que la cagnotte n’avait atteint que 79 milliards de dollars.

Malgré ces enjeux, il existe un « risque sérieux » que la COP26 n’aboutisse pas au résultat souhaité, comme l’a indiqué récemment le chef de l’ONU, juste avant un Sommet du G20, qui regroupe les principales puissances économiques.

Guterres, a averti que les contributions déterminées au niveau national (CDN), engagements officiels des gouvernements en faveur d’actions climatiques, condamnent toujours le monde à une augmentation « catastrophique » du réchauffement climatique de 2,7 degrés Celsius.

« Même si les engagements récents étaient clairs et crédibles, et il y a de sérieuses questions à propos de certains d’entre eux, nous nous dirigeons toujours vers une catastrophe climatique », avait-il déclaré.

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