De plus en plus d’entreprises, d’investisseurs, de villes, de régions, promettent d’atteindre la neutralité carbone d’ici au milieu du siècle. Des engagements avec souvent «des failles assez grandes pour y faire passer une citerne de diesel», a commenté le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, saluant le travail du groupe d’experts qu’il avait lancé à la dernière COP. «Nous ne devons avoir aucune tolérance pour le greenwashing sur la neutralité carbone», a-t-il martelé.
Les 18 experts ont élaboré en quelques mois un mode d’emploi pour évaluer le degré de crédibilité des acteurs non étatiques qui s’engagent à la neutralité carbone. Condition clé de cette crédibilité, s’éloigner des «activités destructrices de l’environnement», en particulier tout ce qui peut entraîner de la déforestation, et sortir progressivement des énergies fossiles responsables du réchauffement de la planète. Villes, régions, organismes financiers et entreprises «ne peuvent pas revendiquer la neutralité carbone tout en continuant à construire ou investir dans de nouvelles sources d’énergies fossiles», insiste le rapport, qui souligne que les deux sont «incompatibles».