Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a exprimé, dimanche, son regret que la Conférence des Parties sur le climat (COP 27), qui s'est tenue à Charm el-Cheikh, n'ait pas réussi à élaborer un plan de réduction drastique des émissions.
“Notre planète est toujours aux urgences […] nous devons drastiquement réduire les émissions maintenant et c’est une question à laquelle cette COP n’a pas répondu”, a regretté M. Guterres à l’issue de la conférence climatique.
“Ce que nous avons là, c’est un pas en avant trop court pour les habitants de la planète. Il ne fournit pas assez d’efforts supplémentaires de la part des principaux émetteurs pour augmenter et accélérer leurs réductions d’émissions”, a déclaré, pour sa part, le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans.
Les pays participant à la COP27 ont adopté à l’unanimité lors d’une session plénière de clôture samedi, après deux semaines de négociations difficiles, une résolution sur la demande des pays en développement d’indemnisation pour les pertes et dommages causés par le changement climatique.
La résolution souligne le “besoin immédiat de ressources financières nouvelles, supplémentaires, prévisibles et adéquates pour aider les pays en développement qui sont particulièrement vulnérables” aux impacts “économiques et non-économiques” du changement climatique.
L’émissaire chinois pour le climat, Xie Zhenhua, a estimé, quant à lui, que ce fonds devrait bénéficier à tous les pays en développement mais être dirigé d’abord vers les pays fragiles.
Un comité spécial devra déterminer les modalités de mise en œuvre de ce fonds financier spécifique, dans la perspective de les approuver lors de COP-28 prévue fin 2023 aux Émirats arabes unis.
La Conférence a adopté une déclaration finale appelant à des réductions rapides des émissions de gaz à effet de serre et réaffirmant l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C.
Le texte appelle également à “accélérer les efforts vers la réduction progressive de l’utilisation du charbon sans capture (de CO2) et la suppression des subventions inefficaces aux combustibles fossiles”.
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