Google s'est défendu lundi de toute pratique anticoncurrentielle lors d'une première audience au tribunal de l'Union européenne à Luxembourg, devant lequel il conteste une amende de 4,3 milliards d'euros infligée par Bruxelles pour son système d'exploitation Android.
L’Union Européenne reproche au géant américain de l’internet d’avoir abusé de la position dominante de son système d’exploitation pour téléphones mobiles afin d’asseoir la suprématie de son moteur de recherche et de son navigateur Chrome. Le groupe de Mountain View (Californie) juge l’accusation infondée et réclame l’annulation de l’amende décidée en 2018.
L’affaire constitue un test majeur pour la commissaire à la Concurrence de l’UE, Margrethe Vestager, qui a déjà subi l’an dernier un échec retentissant devant la justice européenne face à Apple dont elle dénonçait les avantages fiscaux en Irlande.
Le groupe estime que l’UE a ignoré à tort le concurrent Apple, qui privilégie sur ses iPhones ses propres services, comme le navigateur Safari. « Nous allons expliquer que (…) la commission a fermé les yeux sur la véritable dynamique concurrentielle de ce secteur, celle qui oppose Apple et Android », a expliqué l’avocat.
Il a affirmé que le téléchargement d’applications concurrentes était accessible d’un simple clic et que les clients n’étaient en aucun cas contraints d’utiliser les produits de Google sur Android.
Bruxelles reproche au géant américain d’avoir utilisé des clauses dans ses contrats avec des fabricants de téléphones et de tablettes pour éliminer des concurrents, à l’époque des débuts d’Android, désormais utilisé sur 80% des appareils mobile dans le monde. Le groupe aurait forcé ces fabricants à préinstaller notamment le moteur de recherche Google et le navigateur Chrome.
Pour rappel, le groupe est aussi confronté à une avalanche d’affaires aux États-Unis et en Asie pour des accusations similaires.
© Copyright LaPresse