“Il est essentiel qu’une enquête indépendante permette de faire rendre des comptes” aux responsables, a-t-il ajouté dans un bref communiqué.
L’Ukraine a accusé dimanche l’armée russe d’avoir commis un “massacre” à Boutcha, une petite ville au nord-ouest de Kiev récemment reprise par les troupes ukrainiennes, où de nombreux cadavres de civils étaient visibles dans les rues.
Boutcha, une ville d’environ 37.000 habitants (avant la guerre) à 30 km de la capitale, ainsi que celle voisine d’Irpin, ont été le théâtre de combats parmi les plus féroces depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février.
La ville a été occupée par l’armée russe dès le 27 février, restant inaccessible pendant plus d’un mois. Les bombardements y ont cessé jeudi et les forces ukrainiennes n’ont pu complètement y pénétrer qu’il y a quelques jours.
Selon le maire de Boutcha, Anatoli Fedorouk, les cadavres de 57 personnes ont été retrouvés dans une fosse commune.
Une dizaine de cadavres étaient visibles, certains seulement partiellement inhumés, derrière une église du centre de la ville. Plusieurs d’entre eux étaient dans des sacs mortuaires noirs et ceux que l’on pouvait voir portaient des vêtements civils.
La Grande-Bretagne a demandé une “enquête pour crimes de guerre” et le président du Conseil européen, Charles Michel, a annoncé que l’UE allait “aider l’Ukraine et des ONG à rassembler les preuves nécessaires pour des poursuites devant les cours internationales”.
“Plus de sanctions et d’aide de l’UE sont en chemin”, a-t-il ajouté.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé dimanche la Russie de commettre un “génocide” en Ukraine pour éliminer “toute la nation” ukrainienne.
La Russie a quant à elle démenti avoir tué des civils à Boutcha, assurant que “pendant la période au cours de laquelle cette localité était sous le contrôle des forces armées russes, pas un seul de ses habitants n’a souffert d’actions violentes”.