Le ministère britannique de l’Intérieur a annoncé vendredi avoir signé le décret d’extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange vers les Etats-Unis, où il est passible de 175 ans de prison pour diffusion de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines.
« En vertu de la loi de 2003 sur l’extradition, la ministre doit signer une ordonnance d’extradition s’il n’y a aucun motif d’interdire l’ordonnance », a expliqué un porte-parole du Home Office. « Dans cette affaire, les tribunaux britanniques n’ont pas conclu qu’il serait oppressif, injuste ou un abus de procédure d’extrader Assange. Ils n’ont pas non plus conclu que l’extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d’expression, et que pendant son séjour aux États-Unis, il sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé », a-t-il souligné.
Dans un communiqué, WikiLeaks a dénoncé « un jour sombre pour la liberté de la presse et pour la démocratie au Royaume-Uni ».