Les Emirats arabes unis envisagent de nommer prochainement un ambassadeur à Téhéran, six ans après avoir réduit leurs relations diplomatiques, dans le cadre de leur politique de “désescalade” au Moyen-Orient, a affirmé vendredi un haut responsable émirati.
Proches de l’Arabie saoudite et des Etats-Unis, deux pays aux relations tendues avec l’Iran, les Emirats cherchent ces derniers mois à assainir leurs liens diplomatiques dans la région avec des puissances jadis rivales.
“Nous envisageons d’envoyer un ambassadeur en Iran”, a affirmé Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président émirati, lors d’un point presse, indiquant que des discussions étaient en cours au “niveau ministériel”.
Le pays du Golfe avait réduit le niveau de sa représentation diplomatique en Iran en 2016, après le saccage de l’ambassade d’Arabie Saoudite à Téhéran par des manifestants protestant contre l’exécution par Ryad d’un important chef religieux chiite, Nimr al-Nimr. Les Emirats ont toutefois maintenu des liens économiques forts avec la République islamique.
Le pays “ne fait partie d’aucun axe contre l’Iran”, a assuré Anwar Gargash, alors que le président américain Joe Biden est en tournée au Moyen-Orient, où il doit rencontrer ce week-end les dirigeants du Golfe en Arabie saoudite, après une visite en Israël.
Considéré par les experts comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, Israël accuse l’Iran, son ennemi juré, de chercher à se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran dément.
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