Après la prise de position de Vladimir Poutine, « je recommanderais d'attendre et d'observer. Sa réponse est ambiguë. D'un côté, il dit « bien sûr, c'est clair, c'est nécessaire » ; mais de l'autre, il continue à dire qu'il y a des nuances. Et celles-ci effacent l'idée même d'un cessez-le-feu ». C'est ce qu'a déclaré le premier conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhailo Podolyak, dans une interview accordée à Repubblica. Selon Podolyak, Poutine « fait référence à des questions techniques, telles que la vérification d'éventuelles violations. En réalité, il dit que l'Ukraine ne doit pas se défendre pendant 30 jours en renonçant aux livraisons militaires, à la production d'armes et au contrôle de la ligne de front. Attendons, nous verrons comment se dérouleront les négociations entre la Russie et les États-Unis. Voyons ce que Moscou est prête à faire. Nous évaluerons les paroles de Poutine uniquement sur la base de décisions concrètes. » Pendant ce temps, le sommet en Arabie saoudite « a clarifié qui veut poursuivre la guerre. Notre expérience depuis 2014 nous dit que Moscou viole tous les accords. Le sommet l'a mise dans l'obligation de clarifier la situation. Nous verrons bien. » Podolyak explique que « les intérêts des États-Unis, exprimés à plusieurs reprises par Trump, exigent des solutions rapides et efficaces à la guerre. Ils veulent avoir des relations économiques transparentes avec l'Ukraine, où ils ont investi des ressources militaires et financières considérables. Et l'Ukraine est très intéressée par la reprise de relations bilatérales efficaces : les États-Unis disposent d'un arsenal critique tel que la défense antimissile, des munitions spécifiques et des renseignements. Moscou doit montrer sa véritable attitude en négociant, en mettant fin à la guerre et en instaurant un cessez-le-feu. Et elle répondra par la négative.