Bruxelles, 16 mai (LaPresse) – "La Russie n’a pas changé son approche fondamentale. Elle publie de nombreuses déclarations, de nombreuses menaces. Rien ne se résout. Ils font tout leur possible pour transformer l'une de ces rencontres à Istanbul en un processus théâtral et vide, exactement comme en 2022. Ce ne sont pas nous, ni les dirigeants occidentaux, qui interrompons les négociations, comme les Russes l’affirment depuis des années : ce sont les Russes qui envoient des délégués sans autorité aux pourparlers, ce qui détruit le sens, l’essence même de la diplomatie."

"Donc, si l’on découvre que la délégation russe n’est qu’un théâtre et qu’elle est incapable de produire des résultats aujourd’hui, le monde doit réagir. Une réaction forte est nécessaire, y compris des sanctions contre le secteur énergétique russe et les banques russes. La pression doit continuer à augmenter tant qu’aucun progrès concret n’est accompli. L’Ukraine est prête à prendre toutes les mesures réalistes pour mettre fin à cette guerre. J’appelle Poutine à donner une véritable autorité à sa délégation. Et nous devons arrêter complètement les tueries pendant suffisamment de temps pour donner une vraie chance à la diplomatie."

"Cette semaine, nous avions une réelle opportunité de faire des pas importants vers la fin de cette guerre, si seulement Poutine n’avait pas eu peur de venir en Turquie," souligne-t-il. "Hier, j’étais à Ankara et j’étais prêt à une rencontre directe avec Poutine, à Ankara ou à Istanbul, non pas simplement pour une réunion, mais pour résoudre toutes les questions importantes, toutes celles que je considère comme importantes. Mais il a tout refusé. Je parle de Poutine. Et vous pouvez aussi constater que la délégation russe venue à Istanbul est d’un niveau très bas. Néanmoins, j’envoie notre équipe à Istanbul, dirigée au moins par le ministre ukrainien de la Défense, pour voir si ces Russes peuvent réellement décider quelque chose : notre priorité numéro un est un cessez-le-feu total, inconditionnel et sincère."

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