Madrid (Espagne), 25 juin (LaPresse) – « L’Espagne apporte toujours la solution et n’est jamais le problème », a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet de l’OTAN à La Haye. Ses propos font suite à ceux du président américain Donald Trump, qui a affirmé hier que l’Espagne « pose problème » en matière de dépenses militaires au sein de l’OTAN. « Nous défendons nos positions, qui sont partagées par la majorité sociale du pays », a affirmé Sánchez. « Si nous avions accepté la proposition » — à savoir une dépense de 5 % du PIB — « nous aurions dû dépenser plus de 300 milliards d’euros. Et d’où viendraient ces ressources ? Des retraites, de la santé. Si aujourd’hui un autre Premier ministre avait été en place, l’Espagne aurait signé cet engagement de 5 %, et cela aurait été une erreur absolue », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, l’OTAN gagne, l’Espagne gagne, et la sécurité ainsi que le bien-être social gagnent aussi », a poursuivi Sánchez. Il a remercié « mon ami Mark Rutte » et « les alliés pour le respect envers la souveraineté espagnole ». Décrivant un sommet « réussi » qui satisfait toutes les parties, le chef du gouvernement espagnol a lu une lettre envoyée par Rutte, dans laquelle est reconnue à l’Espagne une « flexibilité » pour définir le chemin à suivre afin d’atteindre les objectifs de capacités militaires convenus. L’Espagne a adhéré à ces objectifs, mais estime pouvoir les atteindre d’ici 2035 avec une dépense de 2,1 % du PIB, et non de 5 %.

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