Rome, 13 déc. (LaPresse) – L’éventuelle cession de territoires « est un choix de l’Ukraine ; ce n’est pas à nous de décider quel doit être le résultat final concernant les territoires. C’est une question qui concerne—comme nous l’avons toujours dit—la décision de l’Ukraine. Lors des négociations, ce sera à eux de dire s’ils entendent céder une partie de leur souveraineté et laquelle. Il y a différentes propositions ; nous verrons ce qu’il en sera, mais en fin de compte, c’est leur affaire », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani à l’occasion du Jubilé de la diplomatie italienne.

Il a souligné : « Ce qui nous importe, c’est la sécurité de l’Ukraine. Je l’ai rappelé hier en parlant avec le chancelier Merz en Allemagne. Notre proposition est de recourir à un accord similaire à l’article 5 de l’OTAN, avec une présence américaine pouvant garantir surtout la sécurité aérienne. La sécurité de l’Ukraine est aussi la sécurité de l’Europe, donc il faut travailler également pendant la phase des négociations. L’Europe doit faire partie des pourparlers car nous avons imposé des sanctions, et leur levée nécessite une implication européenne. Nous soutenons donc toutes les initiatives américaines pour parvenir à un accord, mais l’Europe ne peut pas être absente. Nous verrons lundi à Berlin ce qui sera discuté, et surtout si les Russes veulent réellement la paix ou non. »

Répondant aux questions des journalistes, Tajani a nié que l’Italie ou la Première ministre Giorgia Meloni aient exercé des pressions sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour qu’il accepte les conditions américaines sur les territoires dans le cadre des négociations de paix. « Non », a-t-il insisté. « C’est un choix de l’Ukraine. »

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