La star brésilienne de football, le "roi" Pelé est mort à l'âge de 82 ans, a annoncé jeudi sa fille, Kely Nascimento.

“Nous t’aimons à l’infini, repose en paix” a-t-elle écrit sur Instagram, depuis l’hôpital Albert-Einstein de Sao Paulo où il avait été admis il y a un mois.

L’hôpital a précisé dans un communiqué que le décès avait été causé par «une défaillance de multiples organes».

Seul footballeur ayant remporté à trois reprises la Coupe du Monde (1958, 1962 et 1970), Pelé, de son vrai nom Edson Arantes do Nascimento, avait été élu athlète du siècle par le Comité international olympique en 1999.

L’annonce de sa mort est un choc pour tous les amateurs de football, onze jours après la fin de la Coupe du Monde au Qatar, et un peu plus de deux ans après celle de Diego Maradona.

Pele

Tout au long du tournoi, le «roi» avait publié depuis la chambre de l’hôpital Albert-Einstein où il avait admis le 29 novembre des messages sur les réseaux sociaux, encourageant le Brésil ou félicitant Messi de son sacre «mérité» avec l’Argentine face à la France.

Au moment de Noël, ses filles ont publié sur Instagram des photos de la famille réunie presque au grand complet autour de la légende du football, exprimant leur gratitude alors qu’affluaient des messages de soutien du monde entier.

La disparition de Pelé est une immense perte pour le Brésil, où il est considéré comme un Trésor national.

Aucun joueur n’a fait autant trembler les filets: 1.281 buts en 1.363 matches sous les maillots de Santos (1956-74), son club au Brésil, de la Seleçao nationale et du Cosmos New York (1975-77).

Mais au-delà des chiffres, Pelé restera dans les mémoires comme le «Roi» qui a révolutionné son sport, avec son éternel numéro 10 dans le dos.

Ce dribbleur de génie a été le précurseur du football moderne, avec une qualité technique exceptionnelle conjuguée à des capacités athlétiques hors norme en dépit de sa taille modeste (1,72 m).

Pelé était aussi un grand émotif, comme l’attestent les images en noir et blanc du gamin de 17 ans éclatant en sanglots après avoir décroché le premier de ses trois titres mondiaux, en 1958, en Suède.

Né le 23 octobre 1940 dans une famille pauvre, le petit Edson doit vendre des cacahuètes dans la rue pour aider ses parents. Son prénom a été choisi en hommage à Thomas Edison, inventeur de l’ampoule électrique.

Il signe son premier contrat pro à l’âge de 15 ans, avec Santos, club avec lequel il a empilé les titres, soulevant notamment deux coupes intercontinentales consécutives, contre Benfica (1962) et le Milan AC (1963).

Le 19 novembre 1969, quand il marque le millième but de sa carrière dans le mythique stade Maracana de Rio de Janeiro, le match est interrompu pendant une vingtaine de minutes, le temps d’un interminable tour d’honneur.

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