Dans une allocution prononcée à l’occasion d’un « rassemblement de prières », organisé à Durban par la Fondation Zuma, l’ex-président a déclaré que le pouvoir judiciaire et la Constitution avaient été utilisés comme une arme contre lui dans un processus au cours duquel « les choses avaient pris une terrible tournure ».
Pour rappel, Jacub Zuma avait été condamné en juillet dernier par la Cour constitutionnelle sud-africaine à 15 mois de prison pour outrage à la justice après avoir refusé à plusieurs reprises de témoigner devant la Commission judiciaire d’enquête sur la corruption.
Décrivant la commission comme « dernière mesure » utilisée contre lui depuis la fin de l’apartheid en 1994, Zuma a estimé qu’elle avait été manipulée par « ceux qui craignaient ce que je représente ».
Il a également souligné que les conditions de sa libération conditionnelle étaient similaires à celles imposées aux militants assignés à résidence ou interdits en vertu des lois de l’apartheid.
Par ailleurs, il a confirmé qu’il contesterait son emprisonnement devant une instance juridique internationale, affirmant qu’il avait accepté de se rendre à la police en juillet pour éviter les violences et qu’il y ait des morts, y compris parmi les membres de sa famille.
Après de multiples reports et rebondissements, s’étalant désormais sur des décennies, Jacob Zuma doit encore répondre de seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket liés à l’achat, en 1999, de matériel militaire auprès de cinq sociétés d’armement européennes, alors qu’il était vice-président.
Il est accusé d’avoir empoché plus de quatre millions de rands (soit 235.000 euros au taux actuel), notamment de Thales qui était une des entreprises attributaires du juteux contrat d’une valeur globale d’environ 2,8 milliards d’euros.
Le géant français de la défense est également poursuivi pour corruption et blanchiment. Jacob Zuma, comme Thales, ont toujours nié ces accusations