Le procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du ministère public, El Hassan Daki, a examiné, mardi à Rabat, les relations de coopération judiciaire entre le Maroc et l’Italie avec une délégation conduite par Giovanni Salvi, procureur général près la Cour de Cassation italienne.

Les entretiens entre les deux parties se sont focalisés sur les perspectives de collaboration entre les parquets des deux pays dans le domaine de lutte contre le crime organisé et transfrontalier et le terrorisme.

Elles ont également évoqué les moyens de renforcement de la coopération judiciaire à travers un mémorandum d’entente encadrant la coordination autour de ces questions, l’échange d’expertise, d’expériences et d’informations, ainsi que le partage des bonnes pratiques dans les domaines d’intérêt commun.

« Cette visite inaugure une nouvelle étape de la coopération judiciaire entre les deux pays, en vue de faire face aux défis communs dans la lutte antiterroriste et le combat contre le crime organisé », a assuré Hassan Daki, dans une déclaration à la presse.

« Nous œuvrons à activer la coopération internationale pour faire prévaloir la Justice, juguler les menaces sécuritaires et mettre un terme à l’impunité pour ce qui est du crime transfrontalier », a-t-il soutenu.

Et d’ajouter que « les relations historiques et solides existant entre le Maroc et l’Italie ont besoin d’être développées et renforcées, de sorte à servir au mieux les intérêts des deux pays dans le domaine de la réforme de la Justice de manière globale ».

De son côté, le procureur général près la Cour de Cassation italienne a loué l’expérience marocaine dans le domaine de l’indépendance de la Justice, particulièrement le ministère public et les missions dont il a la charge. « Le Maroc a entrepris un ensemble de grands changements pour la réforme du système judiciaire au cours des dernières années, notamment en termes des programmes de formation des magistrats, a-t-il rappelé ».

Par ailleurs, Giovanni Salvi a fait savoir que son pays se penche, à son tour, sur la réalisation d’un ensemble de réformes dans le secteur de la Justice, surtout à la lumière « des lacunes juridiques » révélées par la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19.

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