Pour l’accusation, il montre la « détermination » intacte de la jeune femme, quatre ans après son expulsion de Turquie avec son enfant et son incarcération en France. Sa défense l’explique par les refus répétés de la justice de lui accorder une remise en liberté avant son procès.Douha M. doit répondre pendant trois jours d’association de malfaiteurs terroriste (AMT) criminelle entre 2013 et 2017, pour deux séjours en Syrie et en Irak entrecoupés de tentatives répétées de rallier cette zone.
Selon les déclarations de ses proches, la jeune femme s’était rapidement radicalisée dans les mois précédant son premier départ. Elle passe des heures à regarder des vidéos sur Internet, décide d’arrêter ses études de sage-femme et part vivre chez ses grands-parents au Maroc. C’est de là qu’elle entame, alors qu’elle n’a pas encore 23 ans, son premier périple vers la Syrie, à travers l’Espagne, la France et la Turquie.
Dans ce pays, elle rencontre son premier mari, un passeur, et pose comme condition à leur mariage de rejoindre la Syrie. Le couple séjournera environ deux mois, à partir de novembre 2013, à Atma, ville syrienne proche de la frontière turque.