La justice tunisienne a suspendu mercredi la révocation d’une cinquantaine de magistrats, décidée début juin par le président Kais Saied et qualifiée d'”attaque à l’Etat de droit” par plusieurs ONG, ont indiqué des sources judiciaires à l’AFP. Le 1er juin, M. Saied, qui s’est arrogé il y a un an l’ensemble des pouvoirs, avait révoqué 57 magistrats par décret présidentiel, les accusant de corruption et d’entrave à plusieurs enquêtes.

Cinquante-trois juges, dont certains étaient accusés d'”adultère”, avaient déposé des recours devant le tribunal administratif.

La suspension des révocations pour un nombre non précisé de juges a été annoncée à la presse par le porte-parole du tribunal administratif Imed Ghabri. L’avocat Kamel Ben Messoud, du comité de défense des magistrats révoqués, a indiqué que la suspension concerne “environ 50 juges” qui pourront selon lui reprendre leur fonction dès l’obtention d’une copie du verdict.

© Copyright LaPresse