Les députés européens ont vivement critiqué jeudi la détérioration de la liberté de la presse au Maroc.

Dans un texte non contraignant largement adopté à Strasbourg – 356 voix pour, 32 contre et 42 abstentions -, le Parlement européen demande “instamment” aux autorités marocaines de “respecter la liberté d’expression et la liberté des médias” et de “garantir aux journalistes incarcérés (…) un procès équitable”.

Les eurodéputés insistent en particulier sur le cas d’Omar Radi arrêté en 2020 et condamné en appel en mars à six ans de prison ferme pour “viol” et “espionnage”, accusations qu’il a toujours niées.

“De nombreux droits de la défense n’ont pas été respectés, ce qui entache d’iniquité et de partialité l’ensemble du procès”, considèrent les eurodéputés qui demandent sa remise en liberté provisoire, de même que celle de Taoufik Bouachrine, 54 ans, ex-patron de presse emprisonné depuis 2018, et de Soulaimane Rassouni, 50 ans, autre journaliste condamné à cinq ans de prison en 2022. Tous trois ont été condamnés pour des accusations à connotation sexuelle. Les eurodéputés exigent également “la fin du harcèlement de tous les journalistes dans le pays”.

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