Les autorités tunisiennes ont annoncé, dimanche, avoir récupéré les corps de dix-sept migrants après le chavirement de quatre embarcations de fortune au large de Sfax (centre-est) alors qu'ils tentaient de rejoindre clandestinement les côtes européennes.

Selon des sources judiciaires, citées par les médias locaux, d’autres migrants sont portés disparus suite au chavirement de ces embarcations qui étaient parties des côtes proches de Sfax dans la nuit du 22 au 23 avril.

La même source a, par ailleurs, indiqué que 98 personnes ont pu être secourues dans le naufrage de ces embarcations, relevant que parmi les victimes figurent des femmes et au moins un bébé.

La majorité de ces migrants viennent notamment de Côte d’Ivoire, du Mali, de Somalie ou du Nigeria, précise-t-on de même source.

D’après la garde maritime nationale, l’opération de recherche des corps des migrants irréguliers dont les embarcations ont fait naufrage a été suspendue en raison de la dégradation des conditions météorologiques.

La Tunisie et la Libye voisine sont des points de départ clés pour les migrants et les demandeurs d’asile qui cherchent à atteindre les côtes européennes, souvent à bord de bateaux qui sont à peine en état de naviguer.

La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui estime que plus de 18.000 migrants y sont morts ou disparus depuis 2014.

Les eaux territoriales tunisiennes et libyennes sont considérées comme une zone de transit pour la plupart des embarcations de migrants clandestins vers l’Europe.

Près de 2.000 migrants sont portés disparus ou sont morts noyés en Méditerranée l’an dernier, contre 1.401 en 2020, d’après l’OIM.

Pour l’année 2021, au total, 15.671 migrants dont 584 femmes ont réussi à atteindre le sol italien depuis les côtes tunisiennes, contre 12.883 en 2020.

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