Les militants associatifs continuent de dénoncer l’expulsion par l’Espagne d’enfants migrants non accompagnés vers le Maroc.
Après Amnesty International, qui a appelé à l’arrêt immédiat du processus, qualifiant ces expulsions d’illégales, l’ONG, Save the Children a exhorté de son côté « les autorités espagnoles à veiller à ce que les enfants qui sont entrés sur le territoire de Ceuta soient protégés et n’aient pas été renvoyés illégalement au Maroc ».
Catalina Perazzo, directrice du plaidoyer chez cette ONG, insiste, par ailleurs, sur la nécessité de protéger « immédiatement » ces enfants, d’identifier et d’évaluer les besoins des plus vulnérables parmi eux et de s’assurer qu’ils reçoivent le soutien dont ils ont besoin.
« Les autorités espagnoles doivent veiller à ce que les enfants ne soient pas refoulés de l’autre côté de la frontière, mais qu’ils remplissent leurs obligations légales d’accueillir les enfants qui ont traversé le territoire espagnol et européen. Ils doivent, avec l’UE, développer un mécanisme adapté aux enfants aux frontières. Ils doivent, avec d’autres pays de l’UE, élaborer une politique migratoire globale qui ne dépende pas de l’endiguement et imposer la responsabilité aux pays africains », a t-elle dit.
En tout cas, une enquête a été ouverte, samedi, par le procureur de la ville de Sebta pour élucider les circonstances dans lesquelles le ministère de l’Intérieur renvoie ces groupes d’enfants au Maroc.
Pour rappel, des centaines d’enfants non accompagnés ont tenté d’entrer à Ceuta en mai en escaladant la clôture frontalière où à la nage.