Le gouvernement français a annoncé, mardi, que 44 des 234 rescapés du navire humanitaire Ocean Viking, débarqués à Toulon (sud) la semaine dernière, vont être expulsés vers leurs pays d'origine.
Parmi ces personnes repêchées en Méditerranée, 44 se voient désormais opposer un refus à leur demande d’asile et seront reconduites dès que leur état de santé le permettra, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lors de la séance de questions au gouvernement, relevant que l’étude des dossiers était toujours en cours.
Depuis leur débarquement dans le port militaire de Toulon, ces personnes ont été transférées dans un centre de vacances de la presqu’île de Giens, à Hyères, transformée en “zone d’attente” internationale fermée d’où elles ne peuvent pas sortir.
Le ministre a également relevé qu’il a déjà pris contact avec ses homologues étrangers pour que les reconduites à la frontière puissent se faire dans les temps les plus courts possibles, espérant que ces expulsions soient réalisées d’ici la fermeture de la zone d’attente “dans une vingtaine de jours”.
Sur les 234 rescapés, 44 ont été reconnus mineurs et 60 peuvent demander l’asile, notamment des Syriens, des Soudanais et des Erythréens”, a-t-il précisé.
Après trois semaines d’errance à la recherche d’un port sûr en Italie, le navire humanitaire de l’ONG européenne “SOS Méditerranée” a pu être accueilli à Toulon vendredi dernier. Quatre des 234 migrants que comptait le navire ont dû être évacués vers la Corse, dont trois pour raisons médicales.
Depuis le début de l’année, 1.891 migrants ont disparu en Méditerranée, en tentant de rejoindre l’Europe, dont 1.337 en Méditerranée centrale, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
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