L’Armée américaine et les Forces armées royales du Maroc viennent d’achever leur programme de coopération dans la lutte contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires.

Au bout de six ans de coopération, «l’armée marocaine peut désormais se  positionner en tant que leader régional dans la lutte contre ces catastrophes», indique un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis au Maroc. Cela grâce à une série de formation organisée depuis le lancement de ce programme d’une valeur de 16 millions de dollars au profit du personnel des FAR.

En effet, des militaires marocains ont été formés à la détection, l’identification et la sécurisation des risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires, en utilisant les équipements les plus avancés disponibles. «A travers plus d’une douzaine d’activités de formation au cours des six dernières années, le programme a également renforcé les capacités du personnel des FAR dans la conduite des opérations de décontamination massives, ainsi que dans la dispensation des soins médicaux d’urgence» précise le communiqué. Ce qui a permis de «consolider le rôle du Maroc dans la prévention de la prolifération des armes de destruction massive, et le transfert illicite du matériel associé».

La cérémonie de clôture  de ce programme, qui s’est déroulée lundi à Kénitra, a été l’occasion pour les partenaires américains et marocains de faire le point sur les relations bilatérales.  « Les relations entre les Etats-Unis et le Maroc ne cessent de se raffermir, et notre relation militaire exceptionnelle n’a de cesse de se renforcer, grâce aux programmes conjoints de formation comme celui-ci », a affirmé David Greene,  chargé d’affaires auprès de l’Ambassade américaine à Rabat.

La participation de militaires marocains, aux côtés de leurs homologues américains, à l’exercice Maroc Mantlet, le principal exercice de planification et de préparation aux catastrophes au Maroc, atteste de la dynamique des relations bilatérales.

Pour Washington, Rabat fait partie de ses principaux partenaires africains. « Depuis 2015, le Maroc est un de nos principaux partenaires en Afrique, travaillant côte à côte avec le personnel militaire américain pour acquérir les compétences et les outils nécessaires à la protection contre un ensemble de menaces potentielles », a souligné Ben Cacioppo, attaché régional de l’Agence de défense pour la réduction des menaces (DTRA).  Pour lui, les militaires marocains ont déjà fait montre de «leurs capacités durant les exercices militaires, y compris l’African Lion, le plus grand exercice militaire annuel dans le continent, prouvant ainsi qu’ils sont entièrement interopérables avec les forces des Etats-Unis et de l’OTAN, spécialisées dans la lutte contre des menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires».

Par ailleurs, la DTRA a étroitement collaboré avec le Maroc afin d’élaborer et de parfaire le plan d’intervention globale contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. Au cours des derniers jours, «une équipe de la DTRA a examiné les procédures d’exploitation normalisées des FAR et a pu donc confirmer le statut opérationnel de tous les équipements », précise l’Ambassade américaine.

La coopération entre les deux armées devrait perdurer même après l’achèvement du programme conjoint. En effet, la compagnie d’intervention de lutte contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires des FAR continuera à établir des partenariats avec des organismes américains, y compris avec le Programme de partenariat de la Garde nationale de l’UTAH, l’OTAN et les autres pays africains tels que le Sénégal et le Kenya, qui ont tous les deux complété le Programme de coopération en matière de sécurité pour la lutte contre les armes de destruction massive, fait-on savoir.

 

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