La Pologne a accusé, mardi, la Biélorussie de vouloir faire transiter des milliers de migrants par sa frontière dans le but de la déstabiliser et de faire pression sur l’Union européenne.
«La Pologne subit depuis le début du mois d’août une pression croissante de la part des migrants, résultat des actions du régime d’Alexander Loukachenko», a déclaré Stanislaw Zaryn, le porte-parole des services de sécurité polonais, dans un communiqué publié par Radio Pologne.
Selon Stanislaw Zaryn, la Biélorussie a entrepris de créer une «route migratoire artificielle» dans le but de déstabiliser les régions frontalières biélorusse-lituanienne, biélorusse-latvienne et maintenant biélorusse-polonaise. «Ce que nous voyons maintenant, c’est la mise en œuvre de plans hostiles visant l’Union européenne, et en particulier la Lituanie, la Lettonie et la Pologne. L’opération menée par la Biélorussie, avec le feu vert de la Russie, vise à déstabiliser les pays d’Europe centrale et l’ensemble de l’Union européenne», a-t-il souligné.
En août, les pays de l’UE limitrophes de la Biélorussie, la Lituanie, la Lettonie et la Pologne avaient sollicité l’aide de l’Union face à l’augmentation spectaculaire du nombre de migrants irréguliers en provenance d’Irak, d’Afghanistan et de Syrie qui franchissent leurs frontières.
Ils ont accusé le président Loukachenko d’inviter intentionnellement des «touristes» originaires de pays qui constituent la principale source de migration vers l’UE, afin de se venger des sanctions prises à l’encontre de son gouvernement.
En juin, l’UE a interdit à tous les avions biélorusses le survol de son espace aérien et l’accès à ses aéroports, à la suite du détournement forcé d’un vol Ryanair vers Minsk et de la détention du journaliste biélorusse Raman Pratasevich et de sa compagne.