L’ex-président français, Nicolas Sarkozy, a été condamné ce jeudi à un an de prison ferme par le Tribunal correctionnel de Paris pour le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, dans l’affaire dite Bygmalion.
Le procureur avait requis un an de prison dont 6 mois avec sursis et 3 750 euros d’amende. Le tribunal l’a finalement condamné à un an de prison ferme mais a aménagé sa peine « sous forme de la surveillance électronique. ». Le tribunal lui reprochait d’avoir dépassé le montant des dépenses à 42.8 millions d’euros au lieu de 22.5 millions comme y autorise la loi.
Pour dépasser ce montant, l’ancien chef de l’état avait été accusé de « faire des fausses factures » pour qu’elles n’apparaissent pas dans ces comptes de campagnes.
En plus de Nicolas Sarkozy qui compte faire appel de cette condamnation, 13 autres prévenus sont déclarés coupables de complicité de financement illégal de campagne électorale dont le cofondateur et patron de l’agence de communication Bygmalion, Bastien Millot, condamné à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis. Il devra payer 100 000 euros d’amende.
L’affaire a été révélée deux ans après la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012 contre François Hollande lors de l’élection présidentielle. L’enquête et le procès qui en ont découlé ont mis au jour un système de fausses factures et de fausses conventions liant l’Union pour un mouvement populaire (UMP) et l’agence Bygmalion afin de masquer le dépassement massif du plafond légal des dépenses électorales autorisées par la loi.
En mars dernier, l’ancien chef d’Etat français (2007-2012) a été condamné à de la prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite « des écoutes », dans laquelle il était poursuivi pour une tentative présumée de corruption d’un juge. Il a été condamné à trois ans de prison dont un an ferme, mais a fait appel de cette condamnation.