Les négociations sur la constitution syrienne se poursuivent à Genève sous l’égide de l’ONU, après une interruption de plus de huit mois.
« Pour la première fois, les deux co-présidents, celui nommé par le gouvernement et celui nommé par l’opposition, se sont retrouvés avec moi pour une discussion substantielle et franche sur la manière dont nous devons procéder pour la réforme constitutionnelle », a affirmé le Médiateur onusien Geir Pedersen au cours d’un point de presse au Palais des Nations. Il a souligné que « les deux co-présidents sont désormais d’accord » pour que « l’on commence le processus d’élaboration d’une réforme constitutionnelle en Syrie ».
Ces négociations ont débuté il y a deux ans, réunissant des représentants du pouvoir syrien, de l’opposition et des acteurs de la société civile pour trouver une solution politique au conflit civil en Syrie, mais elles ont peu progressé. À la fin du cinquième cycle de négociations en janvier dernier, Pedersen s’était dit déçu par le manque de progrès.
Aujourd’hui, le Médiateur onusien espère donc poursuivre les négociations avec un nouvel état d’esprit. Et ces nouvelles discussions se déroulent en format restreint: 15 membres représentant le gouvernement, 15 l’opposition et 15 la société civile. Ce comité restreint rendra ensuite compte au comité élargi qui compte 150 membres, 50 pour chacune des parties.
Pedersen a ainsi appelé toutes les parties à travailler ensemble sur le comité constitutionnel, et à aborder d’autres aspects de la crise syrienne. D’autant que « des civils sont tués et blessés chaque jour en Syrie et plus de 13 millions de Syriens ont besoin d’aide humanitaire et presque 90% d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté ».
« J’ai bon espoir que nous pourrons progresser. Mais comme je l’ai également dit, travaillons maintenant sérieusement tout au long de cette semaine et lorsque nous nous retrouverons vendredi, nous serons en mesure de résumer où nous en sommes », a conclu Pedersen.