Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a promis jeudi devant les 15 membres du Conseil de sécurité que l’Organisation redoublerait d’efforts pour faire de la participation et des droits des femmes une priorité de toutes ses actions, partout dans le monde.
« Nous devons nous battre et faire avancer les choses pour chaque femme et chaque fille », a déclaré Guterres qui s’exprimait lors du débat public annuel sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité. Ce débat était organisé cette année par le Kenya, qui occupe en octobre la présidence tournante du Conseil.
Le Secrétaire général a regretté que les droits des femmes régressent lors des crises humanitaires, citant l’exemple du Mali, où « après deux coups d’État en l’espace de neuf mois, on n’assiste pas uniquement à une réduction de l’espace des droits des femmes mais à une fermeture de cet espace ».
Guterres a également cité l’exemple de l’Afghanistan, où les filles et les femmes voient les droits acquis au cours des dernières décennies « reculer rapidement, notamment le droit à l’éducation ».
Face à cette situation, le Secrétaire général a réclamé l’appui du Conseil de sécurité dans trois domaines : les partenariats, la protection et la participation.
Le Conseil est appelé à soutenir les efforts de l’ONU visant à renforcer les partenariats avec des dirigeantes locales et leurs réseaux. « Les femmes doivent pouvoir participer pleinement aux processus de paix comme aux processus politiques », a dit Guterres.
Par ailleurs, Guterres a appelé le Conseil à travailler avec l’Organisation pour promouvoir la participation pleine, égale et effective des femmes aux pourparlers de paix, à la consolidation de la paix et aux systèmes politiques mis en place lors des phases de transition vers la paix.
« La parité absolue est une nécessité, y compris au moyen de quotas ambitieux, dans les élections, la réforme du secteur de la sécurité, le désarmement, la démobilisation et les systèmes judiciaires », a-t-il conclu.