Plus de 6 millions d’électeurs bulgares se rendront, dimanche, aux urnes pour le second tour de l’élection présidentielle pour laquelle le président sortant Roumen Radev, est donné vainqueur par tous les sondages.

Candidat à sa propre succession Roumen Radev, 58 ans, est arrivé largement en tête du premier tour en recueillant 49,41 pc des suffrages, ratant de justesse sa réélection s’il avait obtenu 50 pc. Il sera opposé à Anastas Guérdjikov, recteur de l’université de Sofia qui a obtenu 22, 82 pc des voix. Guérdjikov est le candidat du parti GERB (citoyens pour le développement européen) dirigé par l’ancien premier ministre Boïko Borissov, dont la formation est arrivée en deuxième position aux dernières législatives alors que Roumen Radev est soutenu par le mouvement « poursuivons le changement », arrivé en première position avec 26 pc des voix.

Né en septembre dernier, ce mouvement mis sur pied par deux ministres technocrates Kiril Petkov, en charge de l’économie et Assen Vassilev, qui a le portefeuille des finances dans le gouvernement intérimaire, a axé la campagne électorale sur la lutte contre la corruption, un mal qui ronge la Bulgarie.

Le président sortant, un ancien général des forces aériennes bulgares, pourrait s’appuyer sur le mouvement « poursuivons le changement » pour asseoir son pouvoir devenant ainsi un parti du gouvernement, un véritable exploit dans cette république parlementaire où le président joue un rôle protocolaire, relèvent des observateurs à Sofia.

© Copyright LaPresse