Variant Omicron: l’OMS réclame une approche “rationnelle” et “proportionnelle”
Le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté les États membres à apporter une réponse "rationnelle" et "proportionnelle" au nouveau variant Omicron.
di HB,
30 November 2021
Lors d’une séance d’information aux Etats membres sur Omicron, au siège de l’OMS à Genève, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que “la réponse mondiale devait être calme, coordonnée et cohérente”.
«Je comprends bien le souci de tous les pays de protéger leurs citoyens contre un variant que nous ne comprenons pas encore parfaitement», a-t-il rappelé, fustigeant au passage l’introduction par plusieurs Etats membres, «de mesures générales et brutales qui ne feront qu’aggraver les inégalités».
En attendant, il y a encore «plus de questions que de réponses concernant l’effet d’Omicron sur la transmission, la gravité de la maladie et l’efficacité des tests, des traitements et des vaccins». Le chef de l’OMS a souligné que l’organisation «prend cette évolution très au sérieux» et travaille avec des partenaires du monde entier pour «combler les lacunes de nos connaissances aussi rapidement que possible».
Le patron de l’OMS a par ailleurs appelé “tous les Etats membres à prendre des mesures rationnelles et proportionnelles au risque, conformément au règlement sanitaire international”.
Dans le même temps, la planète ne doit pas oublier qu’elle est déjà confrontée à «un variant dangereux et hautement transmissible, à savoir le variant Delta, qui représente la quasi-totalité des cas dans le monde», a-t-il dit.
«Nous devons utiliser les outils dont nous disposons déjà pour prévenir la transmission et sauver des vies du variant Delta. Et si nous y parvenons, nous pourrons également prévenir la transmission et sauver des vies à partir d’Omicron – en améliorant la surveillance, les tests, le séquençage et la notification», a conclu Tedros.
Signalée initialement en Afrique australe la semaine dernière, cette nouvelle souche a été détectée sur tous les continents. Cela a poussé de nombreux Etats à suspendre les voyages vers l’Afrique australe, instaurer des dispositifs préventifs et, pour les mieux lotis en stocks de vaccins, à exhorter leur population à se faire injecter une 3e dose.