L’ONU dénonce la construction de murs anti-migrants et réfugiés aux frontières des pays industrialisés
di HB,
14 December 2021
| Ultima modifica: 27 July 2023
Le chef de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés a fustigé, mardi, la propension de certains des pays industrialisés d’ériger des murs à leurs frontières pour empêcher les flux massifs de migrants et de réfugiés.
A l’ouverture du Forum mondial des réfugiés, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a réitéré ses « graves préoccupations concernant certaines tendances dans certains des pays industrialisés du monde ». Il s’agit notamment de « la fermeture des frontières, les refoulements parfois très violents, la construction de murs et de barrières et l’externalisation des obligations juridiques (et morales) internationales concernant le droit des personnes à demander l’asile ».
Pourtant selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), « l’incertitude, la fragilité et la vulnérabilité sont les caractéristiques quotidiennes et menaçantes qui sous-tendent la vie de plus de 84 millions de personnes déplacées de force de leurs foyers dans le monde aujourd’hui ». Alors que les conflits approchent, que les persécuteurs les poursuivent et que l’urgence climatique s’accroît, ces personnes sont ainsi « confrontées à des questions de vie ou de mort ».
Lors de ce discours devant les Etats membres de l’ONU, Grandi les a également invités à mettre davantage en œuvre des solutions dans les pays tiers. « La réinstallation est bien sûr une voie essentielle, et je suis reconnaissant à tous les États qui ont continué à maintenir ou à augmenter leurs quotas de réinstallation au cours des dernières années, ainsi qu’aux États-Unis d’Amérique qui ont redynamisé leur programme de réinstallation », a-t-il dit.
Or selon l’ONU, préserver ce droit est la première marque du partage des responsabilités. « Nous ne pouvons et ne devons pas – surtout maintenant – tourner le dos aux personnes qui ont besoin de sécurité et de protection », a déclaré M. Grandi, ajoutant que « tant que les facteurs de déplacement continueront à forcer les gens à quitter leur foyer, la protection internationale sera nécessaire ».