L’ONU contrainte de réduire l’aide alimentaire au Yémen faute de fonds nécessaires

L’ONU s’est dite, ce mercredi, “contrainte” de réduire l’aide alimentaire au Yémen faute de fonds nécessaires, mettant en garde contre une augmentation de la faim dans ce pays en guerre, ravagé par l’une des pires crises humanitaires au monde.

“Le Programme alimentaire mondial (PAM) est contraint de réduire l’aide humanitaire au Yémen”, a prévenu cet organisme de l’ONU, mettant en garde contre l’impact de cette annonce “alors que la faim augmente”.*
Le PAM “manque de fonds nécessaires pour continuer à fournir une aide alimentaire à 13 millions de personnes au Yémen”, a-t-il expliqué dans un communiqué.
Par conséquent, “huit millions de personnes recevront une ration alimentaire réduite à partir de janvier, tandis que cinq millions de personnes risquant de sombrer immédiatement dans la famine continueront à recevoir une ration complète”.
Or, plus de la moitié de la population au Yémen, soit 16,2 millions de personnes, est confrontée à une famine aiguë et la moitié des enfants de moins de cinq ans (2,3 millions) risquent de souffrir de malnutrition.
Le Yémen est dévasté par un conflit de sept ans entre les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran, et les forces du gouvernement, appuyées par l’Arabie saoudite.
Le conflit a poussé des milliers de civils à migrer à l’intérieur même du pays.
En effet, près de 40.000 personnes ont été contraintes de fuir la ville de Marib depuis septembre. Selon l’agence onusienne HCR, cela représente près de 70% de tous les déplacements dans ce gouvernorat du sud-est depuis le début de l’année.
« Marib accueille désormais la moitié des 120.000 nouveaux déplacés estimés dans tout le pays en 2021 », avait précisé la porte-parole du HCR, relevant que les familles du district de Sirwah sont parmi les plus « vulnérables ». Ces dernières semaines, beaucoup auraient fui l’intensification des affrontements armés.
Share