La crise que traverse le secteur de l'édition est bien antérieure à la pandémie de Covid-19, qui a définitivement sapé la presse écrite. Pour un entrepreneur comme moi, il est essentiel de trouver de nouvelles façons pour augmenter ses revenus.  C'est dans cette logique que notre groupe a externalisé la production de ses contenus, ce qui a permis de diversifier et d'élargir notre offre médiatique au-delà de l'Italie.

Depuis le 1er janvier, LaPresse, grâce à son partenariat avec l’Associated Press (AP), a ouvert plusieurs bureaux aux Etats-Unis, notamment à New York, Washington, Los Angeles et à Miami. Avec ces nouveaux bureaux, nous avons réussi avec succès à doubler ce que nous produisons depuis des décennies en Italie: photos, vidéos et textes, distribués à la fois par AP et LaPresse. Chaque ville a un site Web dédié à LaPresse, avec des actualités, des idées, des vidéos, des entrevues et des sondages. Nous couvrons la réalité internationale tout en gardant un regard attentif à la réalité locale.

C’est un moment extrêmement important pour notre pays. Nous avons été parmi les premiers à être durement touchés par la crise Covid, mais nous avons su réagir. Nous avons aujourd’hui un Premier ministre, Mario Draghi, reconnu par la communauté internationale, que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre. La nomination du chef de l’Etat dans ce contexte particulier est encore plus délicate. Mario Draghi pourrait être le futur président de la République mais laisserait le Palais Chigi à découvert, alors qu’il faut encore gérer les ressources du Plan national de Relance et de Résilience (PNRR).

La coalition du centre-droit a proposé Silvio Berlusconi, qui n’a pas dissous la réserve. Une figure qui divise à une époque où l’unité est le seul impératif catégorique. La mort du président du Parlement européen, David Sassoli, nous a appris, nous l’espérons, qu’il peut y avoir une manière “bienveillante” de faire à la fois de la politique et de gérer les affaires publiques.

L’homme qui peut incarner ces caractéristiques n’est autre que l’actuel président, Sergio Mattarella. Bien qu’il ait réitéré à plusieurs reprises son désir absolu de terminer son expérience au Quirinal, je continue à espérer qu’il pourra nous accompagner encore plus sur ce chemin difficile et délicat, laissant la tâche de diriger le gouvernement à Mario Draghi.

Le variant Omicron nous a de nouveau frappé fort, au moment où nous espérions en être presque sortis. Une variante extrêmement contagieuse mais, heureusement, moins létale. Les vaccins sont la seule arme pour nous protéger de cette pandémie, que j’ai appelée à plusieurs reprises la troisième guerre mondiale. En Italie, la campagne de vaccination avance à grands pas et les hôpitaux semblent retarder l’urgence.

J’ai moi-même contracté le covid et je sais à quel point ce virus peut être dangereux. J’ai risqué ma vie et j’ai été obligé de porter ce masque, que nous connaissons tous dans les images qui nous parviennent des soins intensifs.

C’était terrible. C’est pourquoi je voudrais dire à tout le monde : faisons-nous vacciner, car ce n’est que lorsque le monde entier aura la possibilité d’accéder aux vaccins que nous pourrons éradiquer l’ennemi. Un ennemi qu’il faut combattre ensemble, en restant uni et sans hésitation.

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