Le dernier rapport choc d'Amnesty International sur les arrestations arbitraires de manifestants, journalistes et hommes politiques en Algérie a fait réagir le barreau de Rome.

Dans un communiqué publié mercredi, les robes noires de Rome se disent “vivement inquiètes” de la dérive autoritaire du régime algérien dénoncée par l’ONG Amnesty International, dénonçant ainsi les violations des droits de l’homme et appelant le gouvernement italien à intervenir pour mettre fin à cette “barbarie”.

Les avocats déplorent notamment la condamnation du leader d’un parti politique algérien à deux ans de prison pour avoir exprimé ses opinions contre la répression dans le pays. Ils rappellent d’ailleurs qu’au moins 251 personnes sont actuellement détenues pour avoir exercé leur droit de manifester pacifiquement et de s’exprimer librement.

Et d’ajouter que “plus de 40 personnes détenues pour délits d’opinion et défense des droits de l’homme en Algérie, ont entamé une grève de la faim depuis le 28 janvier pour protester contre la détérioration de la situation des droits de l’homme, les arrestations arbitraires et l’article 87 bis sur la base duquel ils sont accusés de “terrorisme”.

D’après la même source, “la privation injuste de liberté s’accompagne de traitements inhumains, de tortures et d’actes dégradants auxquels sont soumis les détenus”.

Le barreau de Rome a fait part de sa solidarité totale avec tous les militants des droits de l’homme détenus illégalement, exhortant le gouvernement algérien à mettre fin à cette répression politique contre le peuple, à libérer toutes les personnes illégalement détenues pour leurs opinions politiques ou leur activisme social et à rétablir l’Etat de droit.

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