Plus de 50.000 Ukrainiens ont fui leur pays en moins de 48 heures, depuis le début de l’invasion russe, a affirmé vendredi le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés, qui a par ailleurs comptabilisé jeudi 100.000 déplacés à l’intérieur même du pays.

L’invasion russe déclenchée jeudi à l’aube a jeté sur les routes des dizaines de milliers d’Ukraniens, qui arrivent aux frontières de l’UE, en Moldavie, Pologne mais également en Hongrie et Roumanie.

“Plus de 50.000 réfugiés ukrainiens ont fui leur pays en moins de 48 heures – en majorité vers la Pologne et la Moldavie – et beaucoup d’autres se dirigent vers les frontières”, a écrit dans un tweet Filippo Grandi, en “remerciant chaleureusement les gouvernements et les citoyens des pays qui gardent leurs frontières ouvertes et accueillent les réfugiés”.

Le président russe Vladimir Poutine a déclenché jeudi à l’aube l’invasion de l’Ukraine, avec frappes aériennes et pénétration de forces terrestres y compris en direction de la capitale Kiev. L’attaque a provoqué un tollé dans la communauté internationale.

Peu après le début de l’invasion, le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, Filippo Grandi, a appelé les pays voisins de l’Ukraine à garder leurs frontières ouvertes aux personnes cherchant un refuge sûr.
“Des rapports font état de victimes et de personnes commençant à fuir leurs maisons en quête de sécurité”, avait-il indiqué dans un communiqué.
Le Haut-Commissaire Grandi a appelé les belligérants à épargner les civils et les infrastructures civiles. Le HCR dit travailler avec les autorités, l’ONU et d’autres partenaires en Ukraine et est prêt à fournir une aide humanitaire “partout où cela est nécessaire et possible”. À cet effet, la sécurité et l’accès pour les efforts humanitaires “doivent être garantis”, a ajouté Grandi.
“Aujourd’hui (jeudi) est un jour sombre pour la paix mondiale”, a dit le chef du HCR. “Il n’y a pas de gagnants dans la guerre, mais d’innombrables vies seront déchirées”, a-t-il ajouté, redoutant des “conséquences humanitaires dévastatrices pour les populations civiles”.
Ce vendredi, la Russie s’est dite prête à négocier avec l’Ukraine, à condition que “les armes soient déposées”. Le président russe a également appelé l’armée ukrainienne à prendre le pouvoir, comme condition pour négocier un cessez-le-feu.

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