L'Italie, l'un des pays européens les plus dépendants du gaz russe, est déjà à la recherche d'alternatives pour pallier une éventuelle pénurie que pourrait provoquer l'invasion russe de l'Ukraine.

En effet, le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, s’est rendu ce lundi à Alger pour discuter avec son homologue algérien d’une augmentation des quantités de gaz algérien pour compenser une éventuelle baisse côté russe.

Luigi Di Maio était accompagné d’une délégation comprenant notamment Claudio Descalzi, PDG d’ENI, le géant italien des hydrocarbures  qui est d’ailleurs présent en Algérie où il est partenaire de Sonatrach.
“Je suis accompagné du directeur exécutif d’ENI, ce qui démontre notre engagement à mener des négociations concernant des quantités supplémentaires de gaz et de les concrétiser dans les meilleurs délais”, a déclaré le ministre le chef de la diplomatie italienne, qui a été reçu par le président algérien Abdelmajid Tebboune.

L’ambition de l’Italie et de “diversifier au plus vite” ses sources d’énergie pour réduire sa dépendance au gaz russe, avait d’ailleurs déclaré le chef du gouvernement italien Mario Draghi, vendredi dernier sur son compte Twitter.

L’Italie est l’un des pays européens les plus dépendants du gaz russe. Environ 45% du gaz importé par la péninsule provient de la Russie et 35% de l’Algérie.

Aujourd’hui, l’ambition est de décrocher davantage de gaz algérien via Transmed, le gazod qui relie l’Algérie à l’Italie.

Le géant algérien des hydrocarbures, Sonatrach, s’est déjà déclaré  prêt à fournir davantage de gaz à l’Europe, en l’acheminant notamment via le gazoduc.

Son PDG a déclaré dimanche que Sonatrach “est et demeurera un partenaire et un fournisseur fiable de gaz pour le marché européen”, évoquant “une capacité non utilisée du gazoduc Transmed qui pourrait être utilisée pour augmenter les approvisionnements de l’Europe”.

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