Dans un communiqué distribué vendredi par l’ambassade de l’Ukraine à Rabat, la diplomatie ukrainienne « condamne fermement les tirs d’obus et la prise d’assaut par les forces armées de l’occupant russe du site de la centrale nucléaire de Zaporijjya ».
L’attaque a provoqué l’incendie sur le site, plusieurs personnes ont été tuées et blessées. Pour l’instant les conséquences de l’incendie ont pu être maîtrisées et le site de la centrale se trouve actuellement sous contrôle russe, rassure le ministère, ajoutant que le personnel de la centrale assure son exploitation normale conformément aux règlements de sécurité en vigueur.
Le site comprend six réacteurs, ainsi que le complexe de stockage du combustible usé, fait savoir la même source, soulignant que l’exploitation incorrecte de ses installations est « susceptible de provoquer une fuite de la radioactivité à l’échelle qui dépasserait tous les accidents nucléaires de toute l’histoire de l’humanité ».
Selon le ministère ukrainien, l’attaque armée russe contre une centrale nucléaire est « contraire à toutes les conventions internationales signées dans le domaine de compétence de l’AIEA ».
Les tirs d’obus sur le site de la centrale sont également une violation flagrante du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, ainsi que de la Convention internationale sur la lutte contre les actes du terrorisme nucléaire, précise-t-on.
« Nous exprimons notre déception face à la réaction de l’AIEA, qui dans son communiqué n’a pas osé préciser qui a tiré sur la centrale. Nous exigeons des actions claires et décisives de la part de l’AIEA », appelle le ministère.
« Nous appelons nos partenaires à prendre des mesures urgentes pour obliger la Russie à retirer ses unités armées de la centrale nucléaire et à créer une zone de sécurité autour du site de la centrale », lance-t-il.
Et de rapporter que le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, Dmytro Kuleba, a chargé les représentations diplomatiques ukrainiennes d’entamer des contacts urgents avec des partenaires, notamment par le biais de l’AIEA, pour préparer une réponse internationale à l’agression de la Russie contre les installations nucléaires.