La guerre en Ukraine entame son 53ème jour. La Russie a lancé un ultimatum aux derniers défenseurs ukrainiens de Marioupol, leur demandant de déposer les armes et d’évacuer dimanche ce port stratégique du sud-est de l’Ukraine dont la prise constituerait une importante victoire pour Moscou.
“Lâchez vos armes et votre vie sera sauvée”, a assuré le ministère sur Telegram. “C’est leur seule chance”.
Les forces russes ont également annoncé avoir bombardé dimanche une nouvelle usine d’armement près de Kiev, pour le troisième jour consécutif, mettant à exécution leur menace d’intensifier leurs frappes contre la capitale ukrainienne après la destruction du fleuron de leur flotte en mer Noire.
Le président Zelensky a qualifié la situation dans la ville de la mer d’Azov d'”inhumaine, aussi grave que possible”. “La Russie essaie délibérément de détruire tout le monde là-bas à Marioupol”, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, les livraisons du dernier programme d’assistance à la sécurité de l’administration Biden sont arrivées en Ukraine, tandis que l’Union européenne a alloué 50 millions d’euros supplémentaires de financement humanitaire pour soutenir les personnes touchées par la guerre.
Dans un message au pape François, le président italien, Sergio Mattarella, écrit : “En cette période de profonde inquiétude, les droits de l’homme les plus fondamentaux sont tragiquement bafoués, en Ukraine comme dans de nombreuses autres régions du monde. La guerre d’agression, négation suprême de ces liens essentiels de fraternité sur lesquels se fonde la coexistence humaine, continue ces dernières semaines à semer des deuils indicibles, à séparer des familles, à violer l’innocence des plus petits et des plus fragiles”.
Dans une interview au Corriere della Sera, le Premier ministre italien Mario Draghi révèle : “J’ai espéré jusqu’au bout qu’il ne le ferait pas. Nous avons téléphoné au président Poutine avant le début de la guerre : nous nous sommes séparés en sachant que nous en aurions du ressentiment. Quelques semaines plus tard, pourtant, Poutine lançait l’offensive. J’ai essayé de lui parler jusqu’au bout. Lors de l’appel téléphonique, je lui ai dit que je l’appelais pour parler de paix. Je lui ai demandé : « Quand vois-tu Zelensky ? Seuls vous deux pouvez dénouer la crise. Il a répondu : « Les temps ne sont pas mûrs ». J’ai insisté : « Décidez d’un cessez-le-feu ». il a répété “non : les temps ne sont pas mûrs'”.