Les candidats issus de la contestation populaire de 2019 au Liban ont obtenu au moins 13 sièges au Parlement, selon les résultats définitifs des élections législatives annoncés mardi.
Au moins 13 candidats pro-réformes ont obtenu des sièges au Parlement à l’issue du scrutin de dimanche qui voit par ailleurs un recul du Hezbollah chiite et de ses alliés, qui étaient majoritaires dans l’assemblée sortante, a annoncé le ministre de l’Intérieur Bassam Mawlawi.
Le plus grand bloc parlementaire du Liban, mené par le puissant mouvement armé du Hezbollah pro-iranien, a perdu sa majorité au Parlement, selon ces résultats définitifs.
Le mouvement chiite et ses alliés politiques, qui avaient le soutien d’environ 70 des 128 députés du Parlement sortant, n’ont pas obtenu les 65 sièges nécessaires pour conserver une majorité après les élections législatives.
Les experts s’attendaient à voir des candidats indépendants gagner plus de sièges que lors du dernier scrutin de 2018, mais ne prévoient pour autant aucun changement majeur dans l’équilibre des pouvoirs.
En effet, les formations dites alternatives aux partis politiques confessionnels traditionnels – dotés d’importants réseaux clientélistes -, ne sont pas parvenues à présenter un front uni. Le Hezbollah et son allié Amal étaient donc assurés de maintenir leur position incontournable sur l’échiquier politique.
Ces élections sont les premières après un soulèvement populaire massif déclenché en octobre 2019 pour exiger le départ d’une classe politique inchangée depuis des décennies. Les dirigeants sont accusés de corruption et d’incompétence.
Le pays est en proie à une crise économique inédite, exacerbée par deux ans de pandémie de covid-19, la gigantesque explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020 (la tragédie a fait 215 morts et plus de 6500 blessés), et désormais par la guerre en Ukraine.