Environ 49 millions de personnes dans 43 pays se trouvent à des niveaux d’urgence en termes de faim (IPC 4, selon le terme technique), c’est-à-dire proche de la famine, a prévenu vendredi le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, devant les membres du Conseil de sécurité.
Plus d’un demi-million de personnes en Éthiopie, au Soudan du Sud, au Yémen et à Madagascar sont déjà au niveau dit IPC 5, ce qui signifie des conditions catastrophiques ou de famine, a-t-il ajouté.
Selon le SG de l’ONU, la guerre et la faim vont de pair comme le montre la guerre en Ukraine et son impact sur la sécurité alimentaire.
“Quand la guerre éclate, les gens ont faim. Environ 60% des personnes sous-alimentées dans le monde vivent dans des zones touchées par des conflits. Aucun pays n’est immunisé. En avril, le Programme alimentaire mondial (PAM) et ses partenaires ont distribué de la nourriture et de l’argent à plus de 3 millions d’Ukrainiens. Jusqu’en mars, leur pays alimentait le monde avec d’abondantes réserves de nourriture », a déclaré le chef de l’ONU lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur les conflits et la sécurité alimentaire.
L’année dernière, la plupart des 140 millions de personnes souffrant de faim aiguë dans le monde vivaient dans seulement dix pays : l’Afghanistan, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, Haïti, le Nigéria, le Pakistan, le Soudan du Sud, le Soudan, la Syrie et le Yémen. Huit de ces pays sont à l’ordre du jour du Conseil de sécurité.