Les cas de variole du singe pourraient s’accélérer en Europe, a estimé vendredi un responsable régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), tandis qu’au moins huit pays européens ont recensé des malades, dont 20 au Royaume-Uni.
Des cas de ce virus endémique en Afrique de l’Ouest ont été enregistrés dans plusieurs pays occidentaux depuis début mai, notamment au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada, ou encore au Portugal, en France ou en Suède.
L’étendue de la transmission est «atypique», a estimé M. Kluge, soulignant que «tous les cas récents sauf un n’avaient pas voyagé dans des zones où la variole du singe est endémique».
La plupart des cas ont été recensés parmi des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, a par ailleurs indiqué M. Kluge, l’OMS ayant déjà indiqué vouloir faire la lumière sur la transmission du virus au sein de la communauté homosexuelle.
Vendredi, le Royaume-Uni a annoncé avoir enregistré onze nouveaux cas du virus, portant à 20 le nombre de personnes contaminées dans le pays. La France, la Belgique et l’Allemagne ont par ailleurs recensé leurs premiers cas.
Selon la responsable médicale de l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA), Susan Hopkins, «cette hausse devrait continuer dans les prochains jours». Elle a enjoint les personnes gay et homosexuelles à être attentives au moindre symptôme.
Les symptômes recouvrent fièvre, mal de tête, douleurs musculaires, mal de dos, ganglions lymphatiques enflés, frissons et fatigue. Des éruptions cutanées peuvent survenir, souvent sur le visage, et se répandre à d’autres parties du corps donc les parties génitales, avant de passer par différentes phases, de former une croûte et de tomber.
Il n’existe pas de traitement pour la variole du singe, qui se transmet par contact avec une personne atteinte ou ses liquides organiques, dont la salive. Cette infection virale se guérit d’elle-même.
Selon l’UKHSA, le virus ne se transmet «pas facilement» entre personnes et le risque pour la population au Royaume-Uni est «faible».