Amnesty International a appelé jeudi à une enquête “indépendante et efficace” sur des exécutions de centaines de civils en juin dans la région éthiopienne de l’Oromia, après avoir recueilli des témoignages accusant la rébellion de l’Armée de libération oromo (OLA).
Accusée par des survivants et le gouvernement fédéral, l’OLA a démenti être responsable de ces massacres de civils de l’ethnie amhara, le 18 juin dans le hameau de Tole, dans l’ouest du pays, et accusé une milice progouvernementale. Des témoins ont aussi affirmé à Amnesty que les forces de sécurité, prévenues, n’étaient pas intervenues.
Le 23 juin, la Haute-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a également appelé les autorités éthiopiennes à une enquête “rapide, impartiale et rigoureuse” sur cette “tuerie insensée”. Selon un responsable local interrogé par Amnesty, 450 personnes ont été tuées.