Après avoir reçu il y a plus de trois semaines une autorisation préalable d’Addis Abeba, les enquêteurs de l’ONU sur les violations des droits humains en Éthiopie ont entamé, ce lundi, leur première visite dans ce pays de la Corne de l’Afrique, annonce l’ONU dans une note publiée ce lundi.
Les membres de la Commission internationale de l’ONU sur les droits de l’homme en Ethiopie effectuent une mission qui s’achèvera le samedi 30 juillet prochain.Il s’agit de la première visite de la Commission en Éthiopie depuis sa création par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, basé à Genève, le 17 décembre 2021.
Cette visite intervient après une rencontre en mai dernier à Genève entre la Commission et le ministre éthiopien de la Justice et des hauts fonctionnaires du gouvernement. Les enquêteurs avaient ainsi reçu le feu vert des autorités pour se rendre à Addis Abeba.
Le conflit au Tigré (nord de l’Éthiopie), qui s’est ensuite propagé aux régions voisines de l’Amhara et de l’Afar, a été marqué par de nombreuses exactions dans chaque camp.
Dans une enquête conjointe avec la Commission éthiopienne des droits de l’homme, l’ONU avait déjà conclu fin 2021 à de possibles crimes contre l’humanité commis par tous les acteurs.
Les combats ont cessé ou fortement baissé d’intensité depuis mars, à la faveur d’une trêve « humanitaire » décidée par Addis Abeba et acceptée par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).
La Commission internationale de l’ONU sur l’Éthiopie a été mise en place le 17 décembre par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour une période d’un an, renouvelable si nécessaire, avec pour objectif d’enquêter sur les violations commises par toutes les parties depuis que la guerre a éclaté en novembre 2020.
Les trois experts de la Commission – Kaari Betty Murungi, Présidente (Kenya) ; Steven Ratner (Etats-Unis) ; et Radhika Coomaraswamy (Sri Lanka) sont soutenus par un Secrétariat basé à Entebbe (Ouganda).