Tunis convoque la chargée d’affaires américaine pour dénoncer une «ingérence inacceptable»

Tunis dénonce les critiques formulées par les Etats-Unis concernant le référendum sur une nouvelle Constitution, approuvée lundi par près de 95% des Tunisiens.

La chargée d’affaires américaine a été convoquée vendredi par la diplomatie tunisienne qui a dénoncé «une ingérence» et des déclarations «inacceptables» de responsables américains ayant critiqué cette semaine le référendum sur la Constitution tenu lundi et l’évolution politique du pays.

Natasha Franceschi, qui fait office de principale responsable de l’ambassade, a dû se rendre au siège du ministère des Affaires étrangères «après le communiqué du secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères (Anthony Blinken) sur le processus politique en Tunisie, et après les déclarations inacceptables de l’ambassadeur américain désigné en Tunisie», Joey Hood, selon un communiqué du ministère tunisien.

Le ministre Othman Jerandi a dénoncé dans le communiqué «une ingérence inacceptable dans les affaires nationales intérieures», et exprimé «la stupéfaction tunisienne après ces déclarations et le communiqué (de Anthony Blinken) qui ne reflètent pas du tout la réalité de la situation en Tunisie».

Quelques heures auparavant, le ministre Jerandi avait rencontré le président Kais Saied, qui lui avait exprimé son«rejet de toute forme d’interférence dans les affaires internes du pays», soulignant que «la souveraineté de la Tunisie et son indépendance sont au-dessus de tout». Kais Saied faisait allusion à une série de déclarations provenant surtout des Etats-Unis critiquant le processus ayant abouti à un référendum sur une nouvelle Constitution, approuvée lundi par près de 95% des Tunisiens mais avec une très faible participation de 30,5%.

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