Le Mali “se réserve le droit de faire usage de la légitime défense” si les agissements français persistent, conformément à la Charte des Nations unies, souligne une lettre adressée, lundi denier, par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, à la présidence en exercice chinoise du Conseil de sécurité.
M. Diop dénonce dans cette lettre les “violations répétitives et fréquentes” de l’espace aérien national par les forces françaises et les vols d’appareils français se livrant à “des activités considérées comme de l’espionnage” et des tentatives “d’intimidation”.
Les autorités maliennes disposent “de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions”, précise le document.
Les autorités françaises n’ont pas réagi à ces accusations.
Le Mali “invite” le Conseil de sécurité à œuvrer pour que la France “cesse immédiatement ses actes d’agression” et demande à la présidence chinoise de communiquer ces éléments aux membres du Conseil de sécurité en vue d’une réunion d’urgence, souligne le chef de la diplomatie malienne.