L'Union européenne, rétive face à l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite en Italie, s'est dite prête à "coopérer" avec le gouvernement eurosceptique de Giorgia Meloni, qui a prêté serment samedi et doit prendre ses fonctions dimanche.

“Félicitations à Giorgia Meloni pour sa nomination comme Première ministre, la première femme à obtenir ce poste”, a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. “Je compte sur une coopération constructive avec le nouveau gouvernement, face aux défis que nous devons relever ensemble”.

Elle s’est réjoui sur Twitter d’avoir eu “bon premier coup de fil” avec la dirigeante italienne en ajoutant : “Nous allons travailler ensemble pour répondre aux défis critiques du moment, de l’Ukraine à l’énergie”.

Idem de la part du président du Conseil européen Charles Michel et de la présidente du Parlement européen Roberta Metsola. Mme Meloni a remercié les dirigeants européens, se disant “prête et impatiente de travailler ensemble”.

Ces félicitations des trois principales institutions européennes contrastent avec le silence assourdissant des grandes capitales européennes Berlin, Paris et Madrid.

Le très conservateur Premier ministre hongrois Viktor Orban, bête noire de Bruxelles, a été l’un des seuls dirigeants européens à féliciter Mme Meloni, saluant “un grand jour pour la droite européenne”. “Des défis sans précédent nous attendent, c’est pourquoi nous avons besoin d’un leadership déterminé et courageux”, a renchéri son homologue polonais Mateusz Morawiecki.

L’extrême droite européenne était aussi à la fête: “Partout en Europe, les patriotes arrivent au pouvoir et avec eux, cette Europe des nations que nous appelons de nos vœux”, s’est réjouie en France Marine Le Pen.

C’est sous les ors du palais romain du Quirinal que Mme Meloni et ses 24 ministres – dont seulement 6 femmes – ont “juré de respecter la Constitution et les lois” devant le président Sergio Mattarella.

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