Deux touristes marocaines figurent parmi les personnes blessées dans l'attentat d'Istanbul du dimanche 13 novembre, selon le Consulat général du Royaume.

Un communiqué de la représentation consulaire indique qu’aussitôt informés, les services consulaires se sont rendus au chevet des deux ressortissantes marocaines.

La même source précise que l’une des deux touristes souffre de fractures au niveau des pieds et a été opérée dans un hôpital local, alors que l’autre souffre d’une blessure n’exigeant pas son hospitalisation.

Par ailleurs, le Consulat assure suivre en continu la situation des Marocains présents à Istanbul pour prendre les mesures qui s’imposent. Il affirme aussi que, suite à l’explosion survenue sur l’avenue Istiklal dans le quartier Taksim, l’ensemble du personnel est mobilisé et a pris contact avec les autorités turques compétentes en vue d’assurer le suivi de la situation et l’accompagnement des Marocains d’Istanbul.

Pour rappel, le ministre de l’Intérieur turc Suleyman Soylu a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour l’attentat qui a fait au moins six morts hier, dimanche 13 novembre 2022 dans l’artère commerçante d’Istiklal, à Istanbul, et a annoncé l’arrestation d’une vingtaine de suspects, dont un qui aurait placé la bombe.

lg.php?bannerid=0&campaignid=0&zoneid=278&loc=https%3A%2F%2Ffr.le360.ma%2Fmonde%2Fattentat distanbul 22 personnes arretees les autorites turques designent les kurdes du pkk 270350&referer=https%3A%2F%2Ffr.le360«La personne qui a déposé la bombe a été arrêtée. (…) D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable» de l’attentat, a affirmé Suleyman Soylu dans une déclaration nocturne, relayée par l’agence officielle Anadolu et les télévisions locales. 21 autres suspects ont aussi été arrêtés, a-t-il ajouté.

Le ministre a aussi accusé les forces kurdes qui contrôlent la majeure partie du nord-est de la Syrie, qu’Ankara considère comme terroristes, d’être derrière l’attentat. «Nous estimons que l’ordre de l’attentat a été donné de Kobané», a-t-il ajouté.

Ville restée célèbre pour la bataille qui, en 2015, a permis aux forces kurdes de repousser le groupe Etat islamique, Kobané est contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dont les Unités de protection du peuple (YPG), alliées au PKK, sont une composante majeure.

L’attentat, qui n’a pas été revendiqué, a fait six morts et 81 blessés dont la moitié ont dû être hospitalisés. Parmi les victimes, toutes des citoyens turcs, figurent une fille de 9 ans et une autre de 15 ans.

L’attentat est survenu en pleine après-midi dans la rue piétonne ultra-populaire d’Istiklal le dimanche, qu’arpentent les Stambouliotes et les touristes.

Fermé immédiatement après l’attentat, l’accès à la rue est de nouveau autorisé ce lundi matin, ont rapporté les médias turcs.

Suleyman Soylu n’a pas précisé les conditions dans lesquelles la «personne» suspectée a été arrêtée, ni s’il s’agissait d’une «femme» comme l’avaient affirmé dimanche soir le président Recep Tayyip Erdogan puis son vice-président, Fuat Oktay.

Le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, avait plus tôt évoqué un «sac» déposé sur un banc: «une femme s’est assise sur un banc pendant 40 à 45 minutes et, une ou deux minutes après, il y a eu une explosion. Toutes les données sur cette femme sont actuellement en cours d’examen», a-t-il poursuivi.

Le président Erdogan avait le premier dénoncé un «vil attentat», juste avant de s’envoler pour l’Indonésie et le sommet du G20 à Bali: «les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste», avait affirmé le chef de l’Etat, ajoutant qu’«une femme y serait impliquée».

 

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