La guerre en Ukraine, qui ne figure pas à l'agenda officiel, s'est invitée au sein du G20. Le président indonésien Joko Widodo a mis en garde contre le risque d'une «nouvelle guerre mondiale», mardi, lors de la cérémonie d'ouverture de la réunion sur l'île indonésienne de Bali.

«Etre responsable signifie aussi que nous devons mettre fin à la guerre. Nous ne devons pas diviser le monde en plusieurs camps. Nous ne devons pas laisser le monde basculer dans une nouvelle guerre mondiale», a-t-il déclaré, insistant: «Nous ne devons pas échouer.»

Un appel repris par le président ukrainien, dans un discours par lien vidéo. «Je suis convaincu qu’il est temps à présent que la guerre destructrice de la Russie soit arrêtée», a déclaré Volodymyr Zelensky, tout en dénonçant «les menaces folles de recours à l’arme nucléaire» de la Russie.

Quelques heures plus tard, les grandes économies du G20 ont constaté les répercussions négatives de la guerre en Ukraine, dans un projet de communiqué final, qui précise que «la plupart des membres» «condamnent fermement» le conflit. Ce document, s’il est adopté par les dirigeants, reprendrait le terme de «guerre» rejeté pour l’instant par Moscou qui évoque une «opération militaire spéciale». Il juge «inadmissible» le recours ou la menace de recours à l’arme nucléaire et appelle à prolonger l’accord sur les exportations de céréales, répondant à une requête de Volodymyr Zelensky.

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