« La nouvelle génération UE représentait une première réponse au niveau européen mais aujourd’hui, il est clair pour tout le monde que cela ne suffit plus », a déclaré le Premier ministre s’exprimant par liaison vidéo lors de l’événement « L’Italia delle Regioni » à Milan.
« C’était un plan conçu pour contrer les conséquences de la pandémie et ne pouvait évidemment pas prendre en considération l’impact qu’aurait eu la guerre en Ukraine sur notre tissu économique, productif et social. Nous devons faire plus aujourd’hui au niveau européen, en commençant par la question de l’énergie chère ».
Un sujet, l’énergie, sur lequel le Premier ministre a souligné la nécessité de « ne pas ajouter l’égoïsme du présent à la myopie du passé » : « L’UE et plusieurs États membres, dont l’Italie, ont préféré par le passé augmenter le niveau de dépendance à l’égard d’autres nations au lieu de mettre en œuvre des mesures d’indépendance énergétique. Aujourd’hui, nous payons ces choix et nous devons donc faire ce que nous pouvons pour y remédier, au moins en travaillant sur des solutions communes et structurelles”.
Meloni a également réitéré l’appel, à nouveau adressé aux institutions européennes, de modifier le Pnrr pour faire face à l’augmentation du coût des matières premières. “Le Pnrr ( Plan national de relance et de résilience) est un héritage important, mais évidemment c’est un héritage important si ces opportunités ne sont pas perdues”, a-t-il dit, avant de préciser : “Il faudra aussi évaluer les priorités des interventions envisagées dans le PNRR car évidemment le coût des matières premières matériels met gravement en péril la réalisation de ces interventions ».
Le Premier ministre a dénoncé “certaines ‘distorsions’ sur lesquelles se fondent aujourd’hui les rapports entre l’Etat et les Régions, comme notamment la réforme du titre V de la Constitution de 2001 qui, sur bien des sujets, au lieu de simplifier les responsabilités et les fonctions, a accru le conflit entre les pouvoirs de l’État », et après avoir dit qu’il y a la volonté de l’exécutif « d’investir fortement dans la synergie entre tous les niveaux dans lesquels s’articule notre République », c’est-à-dire l’État, les Régions, les Provinces autonomes et les collectivités locales.
L’instrument pour atteindre cet objectif, a-t-elle ajouté, sera la réforme de l’autonomie différenciée : « Le gouvernement veut encourager sa mise en œuvre rapidement, dans un cadre plus large de réformes qui, à notre avis, sont toutes fondamentales pour renforcer le cadre institutionnel actuel de l’état. L’objectif est une plus grande responsabilisation de chacun. Ce ne sera jamais une excuse pour laisser derrière nous certaines parties du territoire italien : nous travaillerons à sa mise en œuvre vertueuse, nous voulons assurer la cohésion et l’unité nationale ».
Enfin, défense de la loi de finances : « Elle garantit l’étanchéité des finances publiques et offre en même temps des réponses aux urgences immédiates, en protégeant les familles et les entreprises ».