La justice belge a ordonné jeudi le maintien en détention provisoire de l'eurodéputée grecque Eva Kaili, inculpée dans une enquête pour corruption impliquant le Qatar qui lui a déjà coûté son poste de vice-présidente du Parlement européen.

La chambre du conseil de Bruxelles, devant laquelle l’élue socialiste a comparu onze jours après son incarcération, a refusé la demande d’un placement sous bracelet électronique et a “prolongé la détention préventive d’un mois”, a annoncé le parquet fédéral dans un communiqué. Les avocats ont décidé de ne pas faire appel de la décision, a indiqué l’un d’eux.

L’eurodéputée de 44 ans nie toute corruption, ont réaffirmé jeudi matin ses conseils. Ils espéraient obtenir une remise en liberté assortie d’un placement sous bracelet électronique, faisant notamment valoir sa “participation active” à l’enquête et l’absence de risque de fuite.

Dans ce scandale qui a provoqué une onde de choc au Parlement européen et des tensions entre le Qatar et l’UE, Eva Kaili fait partie d’un quatuor de suspects incarcérés après une inculpation pour “appartenance à une organisation criminelle”, “blanchiment d’argent” et “corruption”. Le 14 décembre avait déjà été décidé le maintien en prison de Francesco Giorgi, compagnon de l’eurodéputée socialiste, qui aurait avoué son rôle dans le scandale de corruption.

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