Plusieurs responsables humanitaires des Nations Unies ont exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à prolonger l’autorisation permettant l’acheminement de l’aide humanitaire au nord-ouest de la Syrie en passant par la frontière avec la Türkiye.

La résolution 2642 du Conseil de sécurité qui autorise cet acheminement transfrontalier expirera dans sept jours.

“Si le Conseil ne parvient pas à la prolonger, les conséquences seront catastrophiques pour 4,1 millions de personnes dans les zones non contrôlées par le gouvernement. La plupart d’entre elles sont des femmes et des enfants qui ont besoin d’aide juste pour survivre au plus fort de l’hiver et au milieu d’une grave épidémie de choléra”, déclarent ces hauts responsables onusiens dans un communiqué conjoint publié mardi.

Sans les opérations transfrontalières de l’ONU, des millions de personnes, en particulier celles déplacées depuis des années et à plusieurs reprises, n’auront pas accès à la nourriture et à un abri, à l’aide pour faire face aux conditions hivernales difficiles, aux capacités de surveillance, de traitement et de dépistage nécessaires pour contenir le choléra, à l’eau potable et à la protection contre la violence sexiste.

“Tout échec du Conseil à proroger la résolution signifierait également que le mécanisme de surveillance des Nations Unies (UNMM) cesserait de fonctionner, ce qui mettrait fin à la vérification par l’ONU du caractère humanitaire des envois à la frontière”, a mis en garde le communiqué.

Les responsables onusiens rappellent que leur position reste claire : “l’aide humanitaire et les services de protection doivent toujours être autorisés à atteindre ceux qui en ont besoin par la voie la plus sûre, la plus directe et la plus efficace”.

En 2022, l’ONU, avec ses partenaires, a acheminé de l’aide de l’autre côté de la frontière turque vers la Syrie, atteignant en moyenne 2,7 millions de personnes chaque mois. Cette assistance comprenait notamment un soutien aux moyens de subsistance pour renforcer la résilience des communautés à travers la Syrie.

Parmi les signataires du communiqué conjoint figurent le Coordonnateur des secours d’urgence et Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires (OCHA), Martin Griffiths, le directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), António Vitorino, le haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, la directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Catherine Russell, le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Ghebreyesus, et la directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Natalia Kanem.

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